Interview croisée @Maxime Gerfaud @corsairesdenantes #partenariat #icehockey
Bonjour Maxime. En tant que partenaire, nous aimerions savoir ce qui se passe dans une équipe sportive, en présaison, quand le monde du sport est à l’arrêt. Tu veux bien nous montrer les coulisses ?
Comment vont le staff et les joueurs ? Quel est l’état d’esprit ?
Tout le monde se porte bien ! Les joueurs, notamment les étrangers, ont pu rejoindre leurs familles dès les premiers jours du confinement. La fin de saison anticipée et le confinement ont bousculé les habitudes… Le mercredi 11 mars au soir, l’équipe se qualifiait en demi-finale du championnat et le vendredi 13, en fin d’après-midi, les joueurs faisaient leur sac dans le vestiaire…
Malgré cela, je dois dire que l’état d’esprit est bon. Je sens les joueurs et le staff revanchards et encore plus motivés pour la saison à venir !
Un club sportif c’est aussi une entreprise. Comment travaillez-vous sur le prévisionnel ?
Fait du hasard, la crise que nous traversons intervient à un moment charnière dans notre cycle de fonctionnement. Habituellement, les mois de mars et avril sont consacrés à la reconduction des partenariats. Dans le contexte actuel, il est forcément difficile pour nos partenaires de se projeter. Cela a un impact direct sur la façon dont nous abordons le prochain exercice car les recettes liées au sponsoring représentent une part importante de notre CA.
Autre exemple, il nous faut composer avec l’incertitude concernant l’accueil du public. Combien de spectateurs pourrons-nous accueillir à la reprise du championnat et durant la saison 2020-2021 ? Dans un modèle économique comme le nôtre, il nous serait impossible de nous « couper » de ce que nous appelons les « recettes matchs » (billetterie, boutique & buvette).
Je dirais donc que nous avançons avec prudence tout en sachant que nous devrons prendre des risques mesurés compte tenu des nombreuses zones d’incertitude.
Existe-t-il une entraide entre les clubs ? Au sein de la famille du hockey ou avec d’autres sports ?
Pas vraiment. Avant confinement, nous n’avions pas forcement l’habitude de travailler de manière collaborative. Cet épisode changera forcément beaucoup de choses et transformera à coup sûr nos métiers et nos clubs donc il n’est pas impossible que des initiatives émergent la saison prochaine, notamment entre clubs nantais.
A titre personnel, quel bilan tires-tu de cette période inédite ?
Au départ, je dois avouer que je n’avais pas pris conscience de ce qu’impliquait le confinement, le fait de rester chez soi, etc… Je crois que comme pour toute chose, nous sommes passés par une phase d’apprentissage et que nous avons « appris » à être confiné. Je ne pensais pas non plus qu’un changement de rythme de vie aussi radical était possible et pourtant… En résumé, je dirais que c’est un épisode riche en enseignements sur notre manière de vivre et notre gestion du temps.
En conclusion, as-tu un message pour les partenaires ?
Je voudrais leur dire que les Corsaires de Nantes, à leur niveau, feront tout ce qui est possible pour les soutenir. Le mot « partenariat » prend tout son sens dans des moments comme celui-ci et comme nos partenaires ne nous ont jamais « lâché », c’est à nous de renvoyer l’ascenseur. Plus que par le passé, nous tâcherons de les mettre en avant et en relation au sein du réseau que nous avons construit autour pour leur permettre de sortir au mieux de cette crise.
Merci Maxime, à bientôt sur la glace !
Gilles Foëx – Cadr’Avenir
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