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25 juillet 2023 – https://emploi.lefigaro.fr/recherche-d-emploi/guide-de-la-recherche-d-emploi/1795-entretien-d-embauche-6-red-flags-qui-font-fuir-les-recruteurs/

Ne pas être capable de revenir en détail sur son parcours professionnel,
s’arranger avec la réalité ou encore vouloir se vendre à tout prix…
Découvrez ce qui fait tiquer deux professionnels du recrutement.

Présenter un parcours incohérent
Avoir un parcours cohérent. Ce point est primordial pour Fabien Garberini, recruteur au sein du cabinet Co-efficience. “Quelqu’un qui a passé 20 ans dans une seule et même société peut très bien l’avoir fait pour les mauvaises raisons. Tandis qu’une personne avec 15 expériences différentes, chose que les entreprises acceptent peu, peut avoir un parcours tout à fait cohérent”, illustre le professionnel. Au-delà du CV, qui peut
parfois cacher quelques belles surprises sous des allures brouillons, le recruteur veut entendre comment le candidat se présente. Quelles sont ses motivations ? Quel est son objectif ?

Si le candidat a compris les besoins techniques et les savoir-faire demandés pour tel poste, il doit être capable d’appuyer sur les éléments de sa carrière qui y répondent lorsqu’il se présente

“Si la personne a compris les besoins techniques et les savoir-faire demandés pour tel poste, elle doit être capable d’appuyer sur les éléments de sa carrière qui y répondent”, poursuit Fabien Garberini. L’incohérence dans la présentation de son parcours peut par ailleurs donner le sentiment que le candidat cherche à dissimuler certains aspects de sa vie professionnelle. “Si la personne n’est pas capable d’expliquer certains
changements de poste, cela interroge”, ajoute le recruteur.

Enrober la réalité
“Les candidats qui cachent des éléments de leur carrière, qui refusent de donner certaines informations ou qui omettent certaines périodes de leur parcours, cela ne nous plaît pas”, liste Gilles Foëx, recruteur au sein du cabinet Cadr’Avenir. Si “enjoliver” certains aspects de son CV reste “compréhensible” pour le recruteur, le mensonge et la mauvaise foi le font “fuir”. Et pour cause ! “Comment faire confiance à ce type de personnes quand elles assurent par la suite avoir telle ou telle compétence
technique ?”, interroge Fabien Garberini. Le recruteur doit “dans un temps assez court dessiner un portrait le plus juste possible” du candidat, résume le recruteur. La “sincérité” et “l’authenticité” sont donc à privilégier car, comme tient à le rappeler Gilles Foëx, il n’y a pas “de rapport de force entre le candidat et le recruteur”, qui est là pour trouver le juste milieu entre les besoins de son client, l’entreprise et ceux du candidat.

Être intransigeant
Vouloir 3 jours de télétravail par semaine, les mercredis off pour s’occuper de ses enfants, pouvoir venir en vélo au bureau, partir à 16h le vendredi… Pour Gilles Foëx, ces conditions sont parfaitement entendables mais ne doivent pas être “péremptoires”. “Tout le monde a ses contraintes, notre client aussi. Les candidats ne peuvent pas poser les leurs directement sans même ouvrir le dialogue. Dans ce cas, on préfère ne pas les présenter à nos clients”, confie le recruteur.

Quand le candidat ramène tout au salaire, à ses besoins et non à ce qu’il va pouvoir apporter au poste et à l’entreprise, il y a un problème

De même, aborder la fatidique question de la rémunération dès le début de l’entretien est mal perçu par les recruteurs. “Si le candidat ramène tout au salaire, à ses besoins et non à ce qu’il va pouvoir apporter au poste et à l’entreprise, il y a un problème”, avertit Fabien Garberini.

Rester aigri à la suite de ses dernières expériences
Votre nouvel employeur ne se soucie guère de vos problèmes de communication avec votre ancien manager. Les candidats qui donnent l’impression de ne pas encore “avoir digéré” leur dernière expérience professionnelle sont souvent mis sur le banc de touche par les recruteurs, comme l’explique Gilles Foëx. “Certains candidats ont développé une espèce d’aigreur ou de mal-être à la suite de leur dernière expérience. Parce qu’ils ne sont pas encore guéris, on ne préfère pas les présenter à notre client,
histoire aussi de le protéger”, précise le recruteur. Le candidat doit alors prendre du temps pour passer à autre chose. Pour autant, le cabinet ne remercie pas le candidat s’il est intéressant. “On suit les profils sur le long terme. Si un candidat n’est pas disposé aujourd’hui à prendre un poste, on est prêt à attendre 2 mois pour le rappeler pour le job en question ou un autre”, ajoute le professionnel.

Le manque de politesse
Si l’impolitesse n’est pas éliminatoire pour Gilles Foëx, elle peut tout de même reléguer votre profil au bas de la pile de candidats, avertit Fabien Garberini. “Le manque d’éducation, l’impréparation, les retards, les impolitesses” peuvent mettre la puce à l’oreille. “Sur le marché du travail, il est facile de trouver deux profils avec des compétences techniques similaires. Dans ce cas, c’est le savoir être qui fait la différence”, fait savoir le recruteur.

Le manque de politesse “déprécie” le profil du candidat sans être toujours éliminatoire

Pour autant, il peut arriver que le client ne demande que des hards skills et “n’accorde aucune importance au savoir-être”. Il faut alors “mettre son égo de côté”. Le manque de politesse “déprécie” le profil du candidat sans être toujours éliminatoire, donc !

L’esprit commerçant
Les profils qui cherchent à se vendre à tout prix sont à proscrire, au risque de fournir un discours “formaté” et “aseptisé”, alerte Gilles Foëx, et donc “assez peu intéressant”. “Certains candidats parlent seulement d’eux, survendent leurs compétences quel que soit le poste et le recruteur en face. Or, un entretien n’est pas un monologue mais un dialogue !”, lance le professionnel. Il ne s’agit pas d’un examen à réussir à tout prix
mais d’un échange entre les deux parties : le recruteur et le candidat.
“Une personne n’est pas parfaite en soi. Elle est bien par rapport à un contexte, l’entreprise et le poste. Les recruteurs sont à la recherche de potentiel et ce dernier s’exprime mieux en fonction d’un environnement”, explique Gilles Foëx. Evitez donc de servir la même soupe à tous. Mieux vaut opter pour un discours certes moins préparé et répété mais plus authentique.

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